Toutes les blessures cicatrisent by Debbie Macomber

Auteur:Debbie Macomber [Macomber, Debbie]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-05-28T10:08:59+00:00

Incapable de trouver une réplique convaincante, Francine ferma les yeux.

— Je comprends que tu ne veuilles pas batifoler pendant les heures de travail. Ces deux derniers jours, j'ai respecté ce souhait. Mais c'est sacrement dur. Le fait est, que tu l'aies remarqué ou non, que c'est un gros et dur problème.

— Et Cain?

Malgré ses bonnes résolutions, elle envisageait de céder. Elle n'en revenait pas.

— Pas de problème. Il sort tous les soirs. Si tu veux, je lui demanderai de ne pas rentrer.

Un silence tendu s'établit.

— C'est tout à fait contraire à l'éthique de ma profession, remarqua-t-elle enfin.

— Et irresponsable de notre part.

— Complètement fou.

— Aberrant.

Francine murmura en souriant :

— Je me suis acheté des sous-vêtements en dentelle.

Tim gémit.

— Ne me dis pas que c'est ce que tu portes.

— Si.

Se cramponnant à la main de Francine, il ferma les yeux.

— Six heures. Steak, salade et champagne.

— Et pour le dessert ? La question le fit jubiler.

— Toi et moi, mon amour. Toi et moi.

— Tu as une minute? demanda Tim à Cain en début d'après-midi.

Cain lisait le journal dans la cuisine.

— Bien sûr.

Il ne devait retrouver Linette qu'à six heures. Il avait acheté deux billets de concert et il comptait lui en faire la surprise. Lui, Cain McClellan le baroudeur, assis devant un groupe d'hommes et de femmes en tenue de soirée et manipulant délicatement leurs instruments, c'était à peine imaginable. Son truc, c'était plutôt les chansons, avec des paroles, une histoire, du rythme.

— Moi aussi, je voulais te parler, dit Cain en reposant son journal.

Il avait décelé quelque chose d'étrange entre Mallory et sa kiné ; il voulait en avoir le cœur net.

— Peux-tu me rendre un petit service ? demanda celui-ci l'air embarrassé.

— C'est comme si c'était fait.

— Ça t'ennuierait de ne pas rentrer ce soir ?

— Ne pas rentrer ici ?

Tim exhala un profond soupir.

— S'il te faut une explication, j'aurai de la compagnie.

— Toute la nuit ?

— Toute la nuit.

Cain examina attentivement son ami.

— C'est quelqu'un que je connais ?

— Oui, fit Tim d'un ton de défi. C'est Francine. Exactement ce que Cain craignait.

— Tu trouves ça raisonnable ?

— Je ne t'ai pas demandé ton opinion, Maclellan. Je m'en fous que ce soit raisonnable ou non. Elle va venir, un point, c'est tout.

— Si tu as besoin d'une femme, je peux t'arranger...

— Il n'y en a qu'une qui m'intéresse, s'écria Mallory, exaspéré.

Ce sentiment, Cain le reconnut pour l'éprouver lui-même. Quant à la kiné, il s'était accroché une fois avec elle et il s'était demandé si elle ne s'intéressait pas trop à son patient. Mais il ignorait jusqu'à quel point son camarade était concerné.

— Bon, d'accord, dit-il. Je passerai la nuit à l'hôtel.

— C'est sympa, merci. Tu avais quelque chose à me dire ?

— Heu, oui.

Il n'en était plus aussi convaincu à présent.

— C'est au sujet de Francine, justement, reprit-il.

— Oui, et alors ?

Le ton hargneux de Mallory fit douter à Cain d'avoir choisi le bon moment.

— Je ne te donnerai pas de conseils, si c'est ce que tu crains.

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